Lidia Kostanek - céramique contemporaine

La Narcisse n°2

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LA NARCISSE // 2013, sculpture céramique RAKU, hauteur 81 cm © Lidia Kostanek

La femme a été mise devant un miroir social, culturel, religieux, pour être en mesure de se mirer dans des images imposées. Pour la femme, le miroir n’est pas conçu comme un moyen d’identification, mais de critique.
Le miroir est alors un outil de domination : il insiste sur l’impossibilité de s’ajuster aux normes imposées par la société. La femme est ainsi souvent déchirée entre elle-même et son image (qui je suis ≠ comment je suis).

Ma sculpture fait une tentative d’identification de la femme, une tentative de restauration de ce qui a été condamné à l’absence, ce qui est rendu invisible par notre culture.
L’obscénité du corps féminin (la vulve) est contingentée à la zone d’exclusion de la culture (le porno).
La femme nue est le plus souvent représentée comme un bel objet (un nu) ou un objet de désir sexuel (pornographie).

Narcisse :
La personne narcissique peut parfois vivre des états dans lesquels elle se sent comme si elle était derrière un voile ou un verre la séparant des autres personnes… Le regard des autres devient paralysant et provoque le malaise. Toute critique est une défaite : « Si je ne suis pas parfaite, je ne suis rien. »