Lidia Kostanek
Textes
PRESSE / TEXTES D’AUTEURS
• METTRE AU MONDE catalogue d’exposition
Centre d’art contemporain l’ArTsenal, Ville de Dreux - juin 2022 > janvier 2023
Chez Lidia Kostanek, le corps est morcelé comme pour se concentrer sur la véracité anatomique et la force iconographique d’un seul élément. Elle réalise des portraits, des bustes, des vulves, des pieds, mais ne donne jamais à voir le corps en entier. Proche des pratiques surréalistes du collage et de l’accumulation, elle n’hésite pas à démultiplier et à recomposer la forme choisie pour mieux servir son propos. Malgré leur dimension sensuelle prédominante, chaque élément du corps représenté dans l’œuvre de Lidia Kostanek est mis en tension par des effets de craquelures, mousse, moisissures, coulures sur la surface, déconstruisant ainsi peu à peu le fantasme du corps lisse, épuré, désirable. Ici, l’anatomie féminine n’est pas révélée pour faire plaisir à l’œil, elle questionne plutôt la féminité et la masculinité de manière introspective à travers un prisme plus scientifique à la limite de l’organique animal et végétal. lire la suite
• Amélie Adamo
"La liberté de l’artiste, autre héritage du surréalisme" : L’Œil Magazine - n°734 - mai 2020
Un des premiers souvenirs liés à l’art de Lidia Kostanek : la découverte de Jérôme Bosch dans la bibliothèque de son père. Corps démembrés, monstres hybrides et paysages fantastiques, à la fois fascinants et effrayants. Pour l’artiste, le surréalisme est « un réalisme imaginaire qui altère, hybride, déplace des éléments du monde réel. C’est aussi une façon de penser, où l’inconscience nous guide dans un voyage sans barrières qui transgresse et déplace des "vérités" ». Dans sa relation. au corps et au genre, son travail relève d’une parenté avec l’esprit surréaliste, particulièrement dans son rapport à l’hybridation et au morcellement. « J’aime tordre le réel pour superposer dans le même espace des objets qui semblent être étrangers en première apparence, cela ouvre à de nouveaux sens et à de nouvelles questions. » D’esprit surréaliste, les sculptures de Lidia Kostanek sont hybrides et débridées, entre figure humaine et objet, à la fois sensuelles, troublantes et politiques. Leviers de résistance et d’émancipation, qui furent le propre de la révolution surréaliste, ses sculptures trouvent une résonance dans le monde actuel, particulièrement dans son interrogation de la condition féminine.
• Charlotte Vannier et Véronique Pettit Laforet
Céramique, 90 artistes contemporains : Lidia Kostanek - page 66, octobre 2019
"Lidia Kostanek est une artiste polonaise, venue s’installer à l’âge de 28 ans en France pour s’investir dans une carrière de graphiste et d’illustratrice après avoir obtenu une maîtrise à l’Académie des Beaux-arts de Varsovie. Particulièrement intéressée par la condition du corps humain, l’identité féminine et la question du genre, elle cherche dans un premier temps à développer ces thématiques par le dessin et la gravure, mais se tourne ensuite vers la sculpture céramique, un choix dicté par son désir de travailler la matière et la nécessité de s’exprimer en volume..." lire la suite
• Mikaël Faujour
Lidia Kostanek. De la femme-objet à la femme-sujet.
La revue de la Céramique et du Verre , janvier - février 2019
"Des lèvres parcourues par une langue gourmande, des robes ou des bouquets de fleurs qui dévoilent parmi leurs replis la forme d’une vulve, des champignons qui se prolongent en mamelon, une femme surréaliste dont le crâne fleuri en bouquet et le buste enserré dans un cordage « bondage » : espiègle et jubilante, la création de Lidia Kostanek explore la sexualité féminine..." lire la suite
• Marie Deparis-Yafil, exposition Sorcières !
L’espace d’art contemporain H2M, Bourg-en-Bresse, 2019
Artiste polonaise vivant en France, Lidia Kostanek consacre son travail à l’exploration de l’identité féminine et aux représentations qui y sont attachées, sans concession et sans fausse pudeur, comme une manière pour elle de mettre le spectateur en face de la réalité tangible du corps féminin. Son œuvre, parfois inquiétante et souvent jugée transgressive, fait aussi écho à la notion d’hybridation, en appelant à la question des genres, masculin-féminin, mais aussi dans un lien profond et organique, presque fusionnel, avec la nature.
« Je pisse sur vos bûchers » est une œuvre résolument subversive et un peu punk. La gravure de Lidia Kostanek exprime avec force la lutte contre tous les mécanismes de domination, toutes les inquisitions et tous les bûchers d’hier et d’aujourd’hui. Dans ce cri de révolte et d’insoumission, l’artiste assume la crudité de sa représentation car la rébellion exige toujours le dépassement de la bienséance.
L’oeuvre « Bûchers », quant à elle, très expressive, et qui demande d’être observée de près, est un hommage poignant aux femmes martyrisées, celles qui furent poursuivies dans les chasses aux sorcières partout en Europe à partir du 16è siècle, mais aussi, sans doute, à toutes les femmes emprisonnées, condamnées, assassinées en raison de leur sexe partout dans le monde.
• Fumo Gallery interview
Interview with Figurative Sculptures Artist Lidia Kostanek, février 2018
"Graduated at the Academy of Fine Arts in Warsaw, Lidia Kostanek is a Polish sculptor in constant evolution, whose figurative sculptures are capable of amazing the viewer through a skillfull union of perfect form and provocative meaning. Before discovering and dedicating herself to contemporary sculpture, she has worked with and experienced many techniques, from drawings to etching, which has given her the chance to explore and master so many materials that proved to be extremely useful in her later sculptural works..." lire la suite
• Emboss Magazine interview
Issue No. 9 : The Body - Vol 1, novembre 2017
"I like the idea of multi-layer interpretation. Through my work, I try to examine both our weaknesses and our strengths ; our dreams and our realities. I challenge and explore notions of an idealized femininity. I’m seeking to invent a new relation to the body and to gender issues..." lire la suite
• Amélie Adamo
Exposition Derrière Vénus, galerie Da-End à Paris, 2016
"Le questionnement de la maternité sous tend également les œuvres de Lidia Kostanek, celles-ci faisant écho au mythe de la mère polonaise..." lire la suite
• Jean-Paul Gavard-Perret
Vénus à sa proie arrachée. Salon Litteraire, linternaute.com, 2016
Rose de personne. Carnet d’Art .com, 2016
"Grâce à la céramique, Lidia Kostanek fait parler le corps féminin d’une langue étrangère, extraordinairement mutique. Sous un côté « fleur bleue » demeure la dimension érotique. Plus de paysage pour les étreintes. Un corps, un visage. Leur lieu. Dans une dérive presque surréaliste Une clarté égare mais l’ombre ne la réduit pas au silence. Le corps reste avenir précieux...."
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• Pascale Nobécourt
Lidia Kostanek, en quête de sens. La revue de la Céramique et du Verre , 2016
"Lidia Kostanek explore la terre depuis seulement quatre ans. Son travail interroge la façon dont notre rapport au corps est modelé par les contraintes sociales et culturelles...." lire la suite