Vanitas (miroir)
Vanitas (miroir), sculpture céramique, 34 x 25 cm, 2016 © Lidia Kostanek
Nous avons été mis devant un miroir social, culturel, religieux, pour être en mesure de se mirer dans des images imposées. Ce miroir n’est pas conçu comme un moyen d’identification, mais de critique. Il nous regarde, il nous renvoie une image déformée. Le miroir est alors un outil de domination : il insiste sur l’impossibilité de s’ajuster aux normes imposées par la société.
Le miroir nous montre aussi cruellement le processus de vieillissement, le processus de la mort en cours, qui fascine et répugne à la fois. Dans les Vanités, les objets représentés sont tous symboliques de la fragilité et de la brièveté de la vie, du temps qui passe, de la mort.
Parmi tous ces objets symboliques, le crâne humain, symbole de la mort est l’un des plus courants. Sur mon miroir, on trouve aussi les mouches attirées par l’odeur de pourriture, les fleurs qui vont faner, les craquelures délicates (rides) sur la surface dorée, réfléchissante l’image de notre visage…
L’équilibre fragile entre le culte de la jeunesse, l’obsession de la beauté et la certitude de la mort est brisé.