Nid
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Nid, sculpture céramique raku, 2015 © Lidia Kostanek
Le questionnement de la maternité sous tend également les œuvres de Lidia Kostanek, celles-ci faisant écho au mythe de la mère polonaise, mère idéale qui se sacrifie pour le bien de ses enfants. Dans « Nid » ou « Femme fontaine », la sacralité de la figure féminine se confronte à l’obscénité du sexe, via la présence d’un corps libéré et jouissant. De même, la femme est ses attributs, renvoient simultanément à un principe de vie et de mort ou d’enfermement : le crâne se mêle à l’oeuf dans la cascade de l’éjaculation féminine et le sein nourricier forme l’enceinte d’un nid qui peut devenir prison. Ces œuvres interrogent ainsi le statut de la femme « comme source de vie et de mort », la « désacralisation du corps de la femme-mère », la « nécessité d’etre ou de devenir mère » et « la liberté d’un corps qui m’appartient » : « un sujet très actuel dans le contexte politique polonais ».
Exposition "Derrière Vénus", 2016
texte © Amélie Adamo